2018-02-02

"Magritte, Broodthaers & l’art contemporain". 3ème partie


 En mai 1948, Magritte est invité pour la première fois à présenter une exposition personnelle à la galerie parisienne du Faubourg. Lui qui, il y a vingt ans, avait activement collaboré avec les surréalistes français et avait été, dès octobre 1926, à l'origine, avec Goemans, Mesens, Nougé et le compositeur André Souris, du groupe surréaliste belge, se voir ignoré par la «capitale des arts» pendant si longtemps, c'est dur à avaler. Il aura donc attendu d'avoir cinquante ans pour être reconnu par la scène parisienne. Il en a gros sur la patate et décide de se venger. En réaction au fauvisme, il invente une manière «vache» illustrée par des peintures et des gouaches entièrement nouvelles. Il peint des figures à la va-vite sur des fonds emportés pour illustrer des motifs grotesques, quelque chose entre Honoré Daumier et les Pieds Nickelés, du Picabia torché en deux temps trois mouvements. Pour couronner cette apologie du mauvais goût, son ami Louis Scutenaire rédige, sous le titre explicite les Pieds dans le plat, une préface argotique. Tollé. Même les vieux amis de Magritte sont consternés. La galerie ne vend aucune toile et Magritte abandonne le style «vache».





Marcel Broodthaerts









Keith Haring


 C'est finiiiii  !

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