2014-06-30
Thaïlande: le "Prasat Sa Kamphaeng Yai". 2/3
Le sanctuaire principal est construit sur une plateforme élevée, faite
de grès, prolongée de part et d'autre en latérite pour les deux autres
tours. La tour centrale est elle même faite de brique et de grès. Le
Linteau du porche n'est pas sculpté, le fronton est en mauvais état,
mais on reconnaitra un Shiva dansant ainsi que sa disciple Kareikalammeyar sur la gauche (reconnaissable à ses seins tombants). Le linteau intérieur montre Indra sur Airavata1, au-dessus d'un Kala. Deux Simhas crachant des guirlandes entourent le Kala.
2014-06-27
Thaïlande: le "Prasat Sa Kamphaeng Yai". 1/?
Le Prasat Sa Kamphaeng Yai est un important sanctuaire du XIe siècle fait de latérite et grès, et situé dans un village à proximité d'un wat moderne, non loin de la capitale provinciale Sisaket. Il a été restauré il y a quelques années par le Département des Beaux-Arts de Thaïlande.
Le site comprend 6 bâtiments de taille similaire dans un enclos aux murs
épais (qui ont donné son nom au prasat) formant une galerie de blocs de
latérite, les portes et fenêtres étant en grès. La galerie est percée
aux quatre points cardinaux d'un gopura,
celui orienté à l'est constituant l'entrée principale. Ce dernier est
un peu plus important que les autres et d'une construction plus
élaborée.
Les deux autres tours, qui flanquent le sanctuaire principal, ont été
très significativement restaurées avec des briques neuves, mais on peut
observer un certain nombre de linteaux originaux, très usés, où seuls
des Kalas sont identifiables. Derrière la tour sud, une autre tour a été également reconstruite; il y a de fortes chances qu'une 5e
tour, symétrique de celle derrière la tour sud, ait existé, ce qui
donnerait au Prasat Sa Kamphaeng Yai un plan similaire à celui du Prasat Muang Tam.
Statue en cire d'un bonze qui a marqué les esprits locaux. |
2014-06-26
Thaïlande: le "Prasat Sikhoraphum" . 2/2
La conversion du temple au bouddhisme au XVIe siècle et les apports architecturaux par les Laos sont manifestes au niveau des toits des tours.
La partie la plus remarquable de la tour centrale est la porte avec ses
montants et surmontée d'un linteau de grès couleur ocre, qui sont non
seulement finement ciselés mais présentent des sujets uniques en
Thaïlande : la dimension verticale du linteau est très importante et les
scènes qui y sont représentées, très nombreuses.
À la base, on trouve un kala surmonté par un Shiva
dansant à dix bras -neuf en l'air, un contre sa poitrine- (Shiva
Nataraja détruisant et reconstruisant le monde en un cycle sans fin).
Shiva est supporté par trois oies (hamsas) qui indiquent qu'il s'agit d'une scène céleste. Le kala
agrippe les pattes arrières de deux lions, qui eux-mêmes tiennent des
lotus dont s'échappent des guirlandes qui viennent orner l'ensemble du
linteau. Sous la guirlande, à droite de Shiva, on peut voir deux dieux :
Brahma1 (à gauche, avec trois têtes visibles) et Ganesh (à droite).
Sous la guirlande, à gauche de Shiva, on peut voir deux autres dieux : Durga2 (à gauche) et Vishnou (à droite). À gauche, au-dessus de la guirlande, deux hommes combattant un sanglier, identifiables à Arjuna3 et au Kirata4.
De l'autre côté, en symétrie par rapport à Shiva, deux hommes qui
combattent sous un lotus supportant un petit animal à tête humaine
couronnée, peut être le Rakshasa5 Muka. Tout en bas du linteau, sous la guirlande, on peut voir des dragons, comme il en existe aussi au Prasat Phanom Rung, qui témoignent d'une influence chinoise.
Sous le linteau, la porte est flanquée de colonnettes octogonales, les colonnes elles mêmes étant décorées d'apsaras6 et de dvarapalas7. Les sculptures d'apsaras sont quasiment inconnues en dehors du Cambodge. Un autre exemple est visible au Prasat Pako.
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