LE CHATEAU DE LA ROCQ :
D’après une tradition orale, Wautier de Bousies, dit Fier à Bras, bâtard
d’Eustache de Bousies,
seigneur de Feluy, reçut La Rocq en apanage de son père comme récompense de ses exploits
dans les guerres de Bretagne et de Frise. On sait qu’il n'a que peu ou pas habité le lieu, par contre,
une petite garnison était nécessaire pour la défense de la frontière.
Les archives de Feluy nous apprennent que La Rocq a eu plusieurs « castelains » (châtelains)
dont, Jehan Cannebustin et Jehan Giliar. Le premier est nivellois. Il est à remarquer que durant
plus de quarante ans les documents citent Jehan Canebustin. Des indices valables donnent
à croire qu'il en eu au moins deux de ce nom à se succéder.
Le mardi de la pentecôte, 5 juin 1691, l’armée française vint camper à Braine-le-Comte :
Pierre-François de Boulogne, bailli de Feluy, Jean-René de Bestenraedt, seigneur de la Rocq,
Etienne Denis, mayeur de Feluy et Nicolas Gaudré, s’y rendirent pour une sauvegarde
pour la commune de Feluy, mais ayant rencontré une troupe de cavaliers près du bois de Haurut,
ils furent arrêtés et n’obtinrent leur liberté qu’en payant dix patacons. Le seigneur de la Rocq et
le mayeur parvinrent seuls auprès du maréchal, duc de Luxembourg, qui leur accorda
deux sauvegardes, l’une pour Feluy, l’autre pour le château de la Rocq.
Ce château, où plusieurs manants de Feluy et d’Arquennes s’étaient réfugiés, fut dévasté
pendant l’absence du seigneur, et les paysans perdirent les bestiaux et les autres effets
qu’ils y avaient emmenés le 11 juin 1691, un grand nombre de troupes sous les ordres du
major-général d’Artagnan se rendirent à Nivelles pour démolir les fortifications de la ville :
ils placèrent des gardes dans les bois de l’Escaille et de Feluy, et un poste au château de la Rocq .
Le 18-1-1738, le seigneur Gaspard le Blavier, fait contraindre, avec trois gardes, son fermier
de la Rocq (Pierre-Ignace Dufaux) pour poursuivre le paiement de 2249 livres pour les rendages
échus de 1736 et 1737. « Ce fermier par une voie de fait inouïe, dit-il s’est avisé,
accompagné d’une troupe de 25 à 26 hommes armés, le 22 et 28 de ce mois, de maltraiter
ses gardes, ses domestiques, enlever tous les effets également ceux qui étaient propres
au remontrant, brisé portes, vitres et autres dégâts dont les pertes se montent à plus de
4.000 florins, et s’être retiré à main garnie sur le pays de Liège pour empêcher l’action du propriétaire ».
Les Cosaques et les Prussiens campèrent au château de la Rocq en 1814.
Un incendie eut lieu au début de 1908.
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