2013-12-11

Le Théâtre romain de Mérida. 1/2



Le théâtre a été construit à la demande du consul Marcus Vipsanius Agrippa et inauguré entre les années 16 et 15 av. J.-C.. D’une capacité d’environ 6 000 spectateurs, il est adossé à la colline San Alban (point culminant de la ville) dont l’inclinaison donnait une acoustique excellente. Il est resté enfoui jusqu’au XXe siècle mais est à nouveau utilisé pour sa fonction d’origine et donne lieu à d’importants festivals de théâtre, de musique classique et à d’autres manifestations artistiques.
Son plan reste classique : une orchestra, la scène, un mur de scène et un hémicycle de gradins en pierre. Entre l’orchestra et les gradins, on trouve trois bancs, plus spacieux que le reste des places, bancs a priori réservés aux personnes de haut rang, comme les magistrats. Les gradins sont divisés en trois parties : basse, moyenne et haute. 
Il s’agit vraisemblablement, là encore, d’une division des classes sociales. 
On peut également distinguer les vomitoires situés entre les parties basse et moyenne.




 La scène est beaucoup plus somptueuse. Le mur de scène est presque triomphal, comme la plupart des monuments romains. Il se compose de deux niveaux d’élévation (à partir de la scène), tous deux porteurs de colonnades. Différence notable avec d’autres monuments romains comme le Colisée, elles ne sont pas surmontées d’arcades mais d’une architrave. Le premier niveau met en scène des statues représentant des hommes en armure ou en toge. Peut-être des guerriers illustres ou des empereurs divinisés. Trois ouvertures permettent l’accès à la scène aux acteurs, deux latérales et une centrale qui donne sur un grand péristyle. Au-dessus de cette entrée centrale est installée la statue d’une femme, vraisemblablement une déesse, Vénus ou Cérès.




Le théâtre est fortement inspiré par l’ordre corinthien, notamment par les chapiteaux ainsi que par les tores et les scoties. La cimaise du fronton (arrondi) au second niveau comporte une frise. Les colonnes semblent être faites de marbre comme le stylobate du second niveau, mais on note aussi l’utilisation d’une brique rose ainsi que de simples pierres pour le fond du mur. La différence de couleur par endroits, comme sur le corps le plus à droite, suggère des restaurations visibles.

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