Le Théâtre national du Costa Rica est le principal théâtre du pays. Il se trouve au centre de San José, entre la Place Juan Mora Fernández, nommée en l'honneur du premier Chef d'État du Costa Rica, et la Place de la Culture. Le théâtre est un symbole de l’âge d'or du café et de la Belle Époque au Costa Rica.
La construction du Théâtre national commença en , lorsque la ville de San José comptait autour de 20.000 habitants.
L'histoire raconte qu'une cantatrice célèbre à cette époque avait refusé de chanter au Costa-Rica car il n'y avait pas de salle de spectacle digne de son talent. En réaction, les barons du café, à la tête du pays, ont fait le nécessaire.
Pour financer cette œuvre, le Trésor Public investit 200.000 pesos, obtenus grâce à l'établissement d'un impôt de 20 centavos sur chaque 46 kilogrammes de café exporté (Décret N° XXXIII du ). Quelques mois après le début de la construction, l'argent prévu était devenu insuffisant, raison pour laquelle le président Rodríguez Zeledón émit un nouveau Décret, N° XCVII du , pour prolonger l'impôt déjà décrété. Pourtant, quinze mois après fut publié un troisième Décret, N° XIII du , qui remplaça l'impôt sur l'exportation du café par un impôt sur l'importation des marchandises. Ceci permit de percevoir un total de 132.873 pesos. Les « cafetaleros » apportèrent donc 4.42% du coût total de la construction et de l'ornementation du Théâtre national, tandis que le restant 95,58% fut couvert par l'ensemble des costariciens à travers l’impôt sur les importations, ce qui met à mal le mythe selon lequel le Théâtre national aurait été édifié seulement avec l'argent des grands cafetaleros.
L’Etat ne lésina pas sur les dépenses de la construction. Furent utilisés des bois précieux, provenant principalement de la province d'Alajuela, du fer importé, du marbre de Carrare, ainsi que de l'or et des verres de France. La construction dura six ans au lieu des deux prévus, car l'œuvre était trop compliquée pour l'époque.
L'inauguration officielle eut lieu le , en pleine Belle Époque, avec l'opéra Faust de Charles Gounod, interprétée par la Compagnie Française Aubry.
Le vestibule, considéré comme un des plus beaux lieux du théâtre, est de style pompéien. Le plancher et les colonnes sont en marbre, bien que les colonnes soient entourées par des ceintures de bronze. On y trouve la sculpture du costaricien Juan Ramón Bonilla, Les Héros de la Misère.
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